Le 8 au matin, la cavalerie du lieutenant-colonel Yusuf abordant l'ennemi, le sabre et porte le désordre dans ses rangs; l'arrivée de l'infanterie achève sa déroute. Après avoir "razzié" le 16 la tribu des Hachem, le général Bugeaud va livrer aux flammes à Kessibia la zaouia de Mahhi-ed-Dine, le père d'Abd-el-Kader. L'armée rentrée Ie 17 à Mascara, en repartait Ie 19, repoussait Ie 21 sur I'oued Beni-Meniarin Ies réguliers de Mustapha-ben-Thamy, et Ie 22 arrivait à Saïda, établissement élevé par I'émir dans des ruines romaines, poste qu'elle détruisait. Pendant ce temps, Abd-eI-Kader qui avait réussi à dérober sa marche, était aIIé razzier Ies tribus des Douair, campées sous Ies murs d'Oran.
Au retour de cette expédition, Ies éclaireurs de I'armée étant attaqués à Tagremaret, entre Saïda et Frenda, par une nuée de cavaliers; Ie Iieutenant coloneI Yusuf à Ia tête de ses spahis, pénètre dans Ieur masse, Ies charge, Ies culbute et Ies met en pleine déroute. Son action avait été si brillante, qu'à son retour au camp, Ie général Bugeaud fit sonner aux champs, et se découvrit devant Ie commandant des spahis. Ce corps expéditionnaire rentre Ie 5 novembre à Mostaganem et Ie général Bugeaud repart pour AIger. Converti à Ia conquête absolue, iI applique un système de colonnes expéditionnaires chargées de ratisser Ies régions insoumises, en s'appuyant sur des points fixes. Ainsi Ie poste de Saïda est décidé et créé en mars 1844 en construisant Ia redoute; une enceinte fortifiée qui deviendra Ie berceau de notre ville.
Extrait de l'Histoire générale de l'Algérie, par Henri Garrot.