![]() Chapitre 12 |
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Malgré sa
situation excentrique, à la limite méridionale de l'urbanisation et des
cultures, Saïda était, d'après son importance démographique, la neuvième
ville de l'Oranie, comparable ainsi à Perrégaux, Tiaret (son pendant oriental),
Ain-Temouchent, ou Beni-Saf. Dans un simple marché arabe, animé périodiquement
par la présence temporaire de nomades chameliers du Sud, les Français
avaient instillé un sang nouveau. Ils ont investi, au ksar primitif de
Saïda, une personnalité humaine et l'ont transformé, en y créant une cité
vivante et permanente de sédentaires, créatrice de richesses. Dans cette
région, jadis presque déserte, s'étaient groupées: cultures de céréales,
de vignes, de primeurs, exploitations forestière et alfatière, activité
commerciale, profitant de l'équipement d'un noeud de voies routières et
ferroviaires à longue distance. En 1962, la vie foisonnait, là où il y
a 120 ans ce n'était qu'aridité et somnolence.
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