![]() Chapitre 8 |
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Saïda
n'a cessé de vivre et de s'accroître, au cours du XIXème et XXème
siècles. Si elle ne compte qu'une centaine d'habitants en 1845, la ville
en groupe près de 2000 en 1872, dont 900 agglomérés dans la cité et près
d'un millier dans les fermes de la banlieue. A cette date, on y dénombre:
540 français, 290 espagnols, soit 830 Européens, y compris les israélites,
naturalisés récemment, et un millier de musulmans. En dehors de la commune,
le "territoire militaire" réunit 17550 habitants, épars dans la subdivision
militaire dont 32 français et 20 étrangers. En 1880, la commune de plein
exercice compte 3225 habitants dont 2260 Européens et 964 Musulmans. La
commune mixte réunit sur 7000 km2, 320 européens contre 13180 Musulmans,
soit un total de 13500 habitants. Cinquante ans plus tard, en 1936, la ville a pris une grande importance, avec 13775 habitants dont 5600 Européens et 8175 Musulmans, alors que la commune mixte est peuplée de 48200 habitants dont 2340 Européens et 45860 Musulmans. En 1948, la cité groupe 13300 habitants sur 148 hectares, la banlieue: 1750 sur 1722 hectares et le village nègre Amrous: 2745 sur 500 hectares, soit pour la commune un total de 17800 habitants dont 5550 Européens (plus de 5000 Français Israélites et Espagnols naturalisés et 300 étrangers), 12250 Musulmans dont 140 Marocains. La commune mixte réunit, alors, plus de 50000 habitants sur 7000 km2, notamment 615 au Kreider, 346 à Marhoum, 3600 dans les Doui Thabet, 3800 dans les Hassasna Gharaba. En 1954, la commune de Saïda compte 24000 habitants, 72 pct de Musulmans et 28 pct d'Européens dont une majorité d'origine espagnole notamment des descendants des anciens défricheurs, exploitants de bois et d'alfa, puis des Français d'origine et des Israélites. En 1959, devenue chef-lieu d'une préfecture regroupant 86000 habitants dont 78000 Musulmans et 8000 Européens, la commune compte alors 5450 Européens et 12200 Musulmans soit 17650 habitants. En 1962, on peut admettre le chiffre de 22000 habitants. Parmi les villages de colonisation, Franchetti (village et fermes), ne groupait en 1876, que 193 habitants agglomérés dont 146 français, 34 Espagnols, 4 Israélites et 9 Musulmans. Sa population passe, en 1936 à 1990 habitants dont 350 Européens (320 Français, 30 Espagnols) et 2400 Musulmans dont 50 Marocains: 300 vivent dans le village, 150 dans les fermes et 2300 dans les douars voisins. Nazereg-Flinois compte en 1948, 1440 habitants: Eaux Chaudes en 1958, 4520 habitants dont 4430 Musulmans et 91 Européens; Ain-el-Hadjar simple poste militaire en 1841, groupe en 1948: 2240 habitants dont 930 dans le village, 1310 dans les fermes, en 1958: 2100 dont 490 Européens et 1610 Musulmans, Wagram (Oued Falette), siège de l'ancien domaine agricole des Maalifs compte, en 1948: 3280 habitants dont 570 Européens et 2710 Musulmans et, en 1954: 3520 habitants dont 190 Européens et 3338 Musulmans. En 1958, le département récemment constitué, englobe les arrondissements de Saïda: 85800 habitants dont 78000 Musulmans et 8000 Européens, d'Ain-Sefra: 20165 dont 19250 Musulmans et 915 Européens, de Géryville: 48125 dont 47600 Musulmans et 530 Européens, et de Mécheria: 39263 dont 38900 Musulmans et 363 Européens (l'arrondissement du Telagh n'est pas compté car il appartient à une autre région géographique). Cette région subit cependant un exode de Musulmans à partir de Mécheria et de Saïda, ceux-ci allant se fixer dans les villes de Mascara et d'Oran. |
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