![]() Chapitre 3 |
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La
colonisation officielle n'avait pas encore démarré et pourtant on perçoit
déjà les premiers signes de l'explosion. Les plus hardis achètent des terres
et s'installent, malgré l'imbroglio que constitue l'indivision et le droit
successoral musulman. Ce n'est pas encore la colonisation, mais on n'a pas
le temps d'attendre. Sur les pas des pionniers, les nouveaux colons arrivent.
Ils sont souvent des parents ou des amis des premiers, tentés eux aussi
par l'aventure. ll en vient de partout. Du Midi surtout et du centre de
la France: en 1848 les premiers déportés, après 1870 les Alsaciens qui fondèrent
plusieurs villages (Nazereg, Taria) et parce qu'on avait besoin de main-d'oeuvre
et de peuplement, il en arrive de tous les pays riverains de la Méditerranée.
C'était la ruée vers l'or, ou du moins ils le croyaient. Qu'importe, ils n'avaient plus rien à perdre et c'est ainsi qu'à Nazereg, arrivent les Burg, les Muller, les Meyer, mais aussi les Ségur, les Mathieu, grands-parents et parents de notre ami Mémé Segond, une fidèle de "l'Echo de l'Oranie", les Jobert, les Saby, Roméra, Pardiès, Devilliers de I'Isle-Adam, les Flinois dont le nom restera accolé à celui de Nazereg, à Franchetti, les Peyrotte, Eppelin, Planelles, Plantier dont la ferme s'appelait le Caravansérail, Esclapez, Serrano; et, aux Hassasnas, les Vidal, Solari, Pardiès, Catroux, Martinez, Dufour, Lopez, Fumaroli, Saint-Vignes, Ruilliat, Escudié,Traverse; à Charrier, notre doyen et ami M. Jules Alibert, " 96 ans aux abricots", Galindo, Santana, Brunel. A Ain-el-Hadjar, où Guy de Maupassant séjourne en 1885, et qu'il cite dans un de ses romans, les Albaledejo, bien sûr, mais aussi les Legendre, Vidal, Carrafang, Baylé, Bernat, Guirao, le docteur Escudié et M. Jourde qui se disputèrent la Mairie, mon cousin Georges David, aujourd'hui installé à Macon avec ses quatre garçons, Cantau, mon ami Adrien, Veillon, les Marin, Pellégrin, Soler des amis de toujours, et aussi Duranceau, Canales, Jean Paez, Montoya, Ladruze et bien entendu les Ortèga, Fouchaud, Dona et aussi Mme Puerta plus connue sous le nom de Maria Vivès. Et comment oublier M. Tèla, notre garde champêtre et son cheval gris, et M. Poulallion, notre facteur, qui faisait ses tournées à bicyclette. Il fallait le faire chez nous... Aux Maalifs, la plaine comme nous disions, les Baylé, les Aschieri, André, les Merlo, Zamora, Rapard, Marin, Chabaud, Sabaton, Bruneau, le père Bruneau, candidat à toutes les élections et qui faisait ses tournées électorales à pied, les Martinez, Aschieri, les Bombezy, les Ségura, Carrège, Gastalder, Cazorla, Vincent, à la CAO, De Meuron, Garcia, Menchon, René Lopez, Soler, Maldonado; à Fenouans et Doui Tabet, toujours Vidal puis Henri Messonnier son petit-fils, TedguiI, Garrigues, Trojani, Fernand Martinez, Jaillet, Billard, Juan et cette liste est loin d'être complète. |
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