Chapitre 11
Grâce à l'appui et au soutien des établissements financiers et de la Caisse Régionale animée par les Catroux, Dufour, Abadie, Traverse, Sabaton, Jaillet etc... à qui avaient succédé Albert Dufour, Maurice Escudié, Garrigues, André Sabaton, Georges David, Henri Messonnier, Bertrand, mais aussi Hamidat AbdelKader, Labani, Ben Halima, grâce au travail efficace de tous, l'agriculture s'organisait et allait connaître une accélération spectaculaire. Avec le début de la mécanisation, l'emploi des engrais, le choix des semences sélectionnées, les façons culturales meilleures, les rendements explosèrent. Nous étions sur la bonne voie. Les structures étaient bonnes, et nous n'en étions qu'au début. 1947 allait marquer un tournant dans la vie algérienne. L'Assemblée Algérienne était créée et votre serviteur y fut élu par ses concitoyens. Nous en attendions beaucoup, trop sans doute.
Quoi qu'il en soit, les événements qui allaient suivre ne lui permirent pas de poursuivre une oeuvre bien amorcée. Pourtant, après beaucoup d'années d'efforts, d'interventions, de patience, Saïda fut élevée au rang de sous-préfecture en 1955 et notre ami J.P. Prot, aujourd'hui Préfet de l'Aveyron, en fut le premier Sous-Préfet, et en 1959, au rang de Préfecture dont le dernier préfet français fut notre ami Mokdad. Les hommes qui s'attelèrent à cette création et la firent aboutir s'appelaient Champeix, ministre de l'intérieur sur proposition des préfets Mesnaid, Peroni et Lambert, l'appui du gouverneur général Lacoste et, bien sûr, le concours décisif de notre ami Jacques Soustelle. Avec la création d'un Conseil général, d'un tribunal, d'un lycée, d'un hôpital moderne, la construction d'une préfecture nouvelle, l'installation de tous les services départementaux, Saïda allait atteindre á la dimension supérieure. Tout était en place, organisé, structuré et prêt pour des tâches nouvelles.